Mr Mumble (film)

De Yuen Chun Man - 1996
Adaptation officieuse du très connu manga City Hunter de Tsukasa Hojo, Mr Mumble reprend les traits de son héros, Ryo Sakeba au japon, Nicky Larson en France, pour une comédie à l’humour 100% matière grasse made in Hong Kong. Entre tradition du genre de la ville cinéma et influence japonaise, Mr Mumble est un concentré d’exception.

Certains connaissent déjà l’adaptation éponyme de Jackie Chan où mille et un délires ont rendu le film culte, notamment les combats mémorables de Street Fighter. Ici l’adaptation est plus fidèle même si tout n’est pas tiré du recueil original. L’acteur réalisateur Michael Chow nous entraîne à Hong Kong, où Mumble tireur d’élite de la police vient tout juste de se faire limoger pour manque de sérieux et excès de retard. Au chômage, Mumble noie son chagrin avec « Le gros » alias Mammouth qui l’aide à chercher un nouveau job. C’est alors qu’une femme se présente dans le bar tenu par Mammouth poursuivi par des malfaiteurs. Pour Mumble, rien de plus facile que de se débarrasser de ces individus et de mettre en place son plan de séduction. Mais il apprend que cette jeune femme, Sharon, est la fille d’un des plus importants mafiosi de la ville. Histoire louche ou pas, Mumble, vicieux comme jamais lui prête toute son attention et toute sa protection.

Les hommes de mains de son père tenteront de récupérer la jeune femme, en vain, car un homme lubrique veille au grain.
Selon la coutume imposé par son père, elle doit se marier avec son cousin ce qu’elle ne souhaite absolument pas. Celui-ci se fait alors assassiné et la seule personne ayant vu les traits physiques du tueur est Sharon.

L’assassin, afin de ne pas être démasqué doit l’éliminer de toute urgence, mais c’est sans compter sur la vigilance de Mumble…

Mr Mumble a tout d’une grande comédie et forcément d’une grande parodie. Le scénario n’est qu’un prétexte à engendrer les pitreries plus hilarantes les unes que les autres. Pour ces raisons ont ne pourrait critiquer le manque de scénario puisqu’à la base on ne peut pas dire qu’il soit intelligible.

En fait, ce qui frappe d’entrée, ce sont les personnages puisé du célèbre manga, à commence par Mumble. Il porte exactement les mêmes habits, à savoir une veste de costume bleue, un t-shirt sans manche rouge et un pantalon noir, tout cela pour sensiblement les mêmes raisons que la bande dessinée originale…sans oublier bien entendu dans son holster le magnum python 357 qui fait de lui une légende. Mais il n’y a pas seulement sa virtuosité qui a laissé trace dans l’histoire, il y a aussi bien entendu son caractère lubrique, en proie à toutes les envies sexuelles sans jamais finalement passer à l’acte. En bref, un sacré amateur de corps superbement galbé égal à sa doublure dessiné.

Bien sûr Mumble n’est pas la seule vedette du long métrage puisque Mammouth - souvenez vous du grand chauve au lunette noire – semble fidèle à lui-même et l’acteur colle si bien au personnage qu’on croirait vraiment que le manga prend vie en son sein. N’oublions pas aussi l’équipe féminine du film où Micheal Chow n’a pas lésiné sur la beauté de ses actrices pour rendre le cinéphile un tantinet coupable de regards égarés.
On ne peut donc, au vue de toute la panoplie de personnages, rester insensible aux délires en cascades du héros au taux de testostérone sensiblement élevé ou du « gros aux lunettes » dont certainement la scène la plus hilarante, en association avec une certaine petite voiture rouge.

Alors même si quelques passages à vides en fin de long métrage réduisent fortement la dynamique comique engagée du long métrage il n’en empêche à Mumble de divertir avec succès et de donner à Hong Kong une excellente comédie.